S'abonner

Santé respiratoire et environnement : le signal d’alarme des insuffisants respiratoires ! - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.412 
F. Le Guillou 1, , C. Pochulu 2, V. Daffourd 3, C. Raherison 4, D. Gruson 5, J. Patris 6, H. Joubert 7, O. Sauvaget 8
1 Association Santé respiratoire France, Le Pradet, France 
2 Association Santé respiratoire France, Marseille, France 
3 Association Santé respiratoire France, Montpellier, France 
4 SPLF, Bordeaux, France 
5 Chaire Santé Sciences Po Paris, Paris, France 
6 Atmo Hauts-de-France, Lille, France 
7 Association Santé respiratoire France, Bordeaux, France 
8 Association Santé respiratoire France, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Santé respiratoire France (SRF), association mixte de malades respiratoires, d’aidants et de soignants, agit pour améliorer la prise en charge et la qualité de vie des 10 millions de malades respiratoires chroniques en France.

Méthodes

Du 29 avril au 15 juin 2021, 604 patients ont renseigné un web questionnaire auto-administré sur Eval&Go, diffusé auprès des adhérents de SRF. Ce travail analyse leur niveau de conscience face aux facteurs de risque environnementaux dont la qualité de l’air intérieur et extérieur, leurs pratiques, difficultés au quotidien, besoins et attentes.

Résultats

Parmi les répondants, 85 % ont une BPCO, 18 % un SAS, 28 % un asthme; 30 % d’autres pathologies (FPI, DDB…). Moyenne d’âge 65 ans (15–93), femmes (56 %), retraités (72 %). 83 % atteints d’une maladie>5 ans, 50 %>10 ans. 61 % vivent dans un logement individuel. 50 % ont au moins un animal domestique. 99 % préoccupés par la qualité de l’air (QA). La QA extérieur modifie plus leur état respiratoire (79 %) que la QA intérieur (66 %). Niveau de conscience élevé des facteurs de risque environnementaux: gaz d’échappement (92 %), particules (74 %), combustion (73 %), pollens (60 %), moisissures (59 %), chauffage (30 %). 10 % restent dans le déni ou la méconnaissance de l’impact de la QA intérieur. La pollution de l’air est jugée plus dangereuse que le tabac (40 %). 58 % estiment difficile de trouver une information fiable. 83 % souhaitent être informés au quotidien, sur l’indice de la QA proche de chez eux (61 %) ou par des conseils, des bonnes pratiques à adopter (59 %). Les sources privilégiées: sites officiels et sociétés savantes (52 %), associations de patients reconnues (44 %), applications mobiles (35 %). Un sentiment d’impuissance. 82 % pensent pouvoir agir pour modifier la QA intérieur de leur logement, 25 % vis-à-vis de l’air extérieur. L’apport des conseillers en environnement intérieur mal cerné: 49% intéressés. Bonnes pratiques et idées reçues persistantes. 93% aèrent leur logement au moins une fois par jour. Seuls 33 % sont préoccupés par la ventilation de leur logement. 77 % pratiquent une activité physique adaptée à leur environnement. Pour 36%, le risque pour la santé respiratoire n’est présent qu’en cas de pic de pollution, la QA meilleure à la campagne (71 %).

Conclusion

Si les facteurs de risque sont plutôt bien identifiés, ils se sentent impuissants et considèrent que les solutions doivent émaner des pouvoirs publics. Ils aspirent à rendre visible la qualité de l’air intérieur et extérieur.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 14 - N° 1

P. 228-229 - janvier 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Tendances évolutives du tabagisme en milieu scolaire : 2000–2020
  • A. Ayad, A. Bouchareb, D. Bourkadi, A. Ouardi, M.A. Bennani
| Article suivant Article suivant
  • Le motif d’hospitalisation des personnes âgées au sein du service de pneumologie au CHU Mohamed VI Marrakech
  • H. Benaziz, L.O. El Idrissi Tourane, S. Ait Batahar, L. Amro